L’automatisation fondée sur l’IA, la maintenance prédictive et le contrôle de la qualité transforment le paysage de la fabrication. Par exemple, dans les usines intelligentes, l’IA joue un rôle dans l’optimisation de la distribution des ressources, la réduction des temps d’arrêt et l’augmentation globale de l’efficacité opérationnelle.
Toutefois, lorsque l’on compare les PME canadiennes à leurs homologues des autres pays, « l’adoption numérique est assez faible, et beaucoup trop faible si nous voulons être meilleurs et plus productifs », a affirmé Isabelle Hudon, présidente et cheffe de la direction de la Banque de développement du Canada (BDC), durant un panel de l’événement ALL IN. La BDC se fait un devoir de soutenir les PME canadiennes, dont environ un quart font partie du secteur manufacturier.
L’adoption est faible en partie parce que les PME pensent que l’IA est trop complexe ou trop coûteuse. Cependant, pour les PME qui ont adopté l’IA, « la croissance et l’intensification des activités sont très impressionnantes », a affirmé Mme Hudon.
Cette situation crée un paradoxe intéressant : même si l’IA pourrait être la solution à certaines des difficultés auxquelles les PME sont confrontées, comme des problèmes de chaîne d’approvisionnement ou des pénuries de main-d’œuvre, elles ne l’adoptent pas parce qu’elles ne comprennent pas ce qu’elle a à leur offrir.
Pour combler le fossé, il ne faut pas nécessairement commencer par vendre la technologie, explique Mme Hudon, mais plutôt par éduquer les gens. « Je crois qu’il est primordial de former les entrepreneurs et la communauté des affaires sur les nombreux avantages que l’IA peut offrir à leurs entreprises », a-t-elle déclaré. Et cela pourrait aider à accélérer l’adoption de l’IA.